christian bérard, l’enchanteur
12 juillet 2011Le musée d’art moderne Richard Anacréon de Granville, du 14 mai au 31 août, met les projecteurs sur un artiste à multi-facettes : Christian Bérard. L’ exposition : « Christian Bérard, l’enchanteur » fait écho, à celle consacré à son ami, le grand couturier, Christian Dior : « Dior, le bal des artistes ». Ceci n’est pas dû au hasard : Brigitte Richard est la conservatrice de ces deux musées phare de Granville.
L’exposition consacrée à Christian Bérard, met la lumière sur le décorateur, costumier, illustrateur et peintre. L’homme de scène a réalisé nombreux décors et costumes pour Louis Jouvet, metteur en scène. La mode a été aussi l’une des grandes activité de l’artiste : comme illustrateur de mode pour les prestigieuses revues américaines Harpeer’s Bazaar et Vogue et aussi comme décorateur.
En 1939 , Christian Bérard crée pour le premier institut de beauté Guerlain, des décors en trompe-l’œil. Il participera également à la création des décors pour les boutiques, avenue Montaigne, de son ami Christian Dior.
Cet artiste, formait avec l’écrivain Boris Kochno, créateur des Ballets russes en 1907, un couple très en vue dans le monde artistique de l’entre-deux guerres. De Christian Bérard, secret et mondain, léger et angoissé, esthète et crasseux, Salvador Dali écrivait : À part ses toiles rares et remarquables, Bérard avait trois choses que je trouvai belles et touchantes : sa saleté, son regard et son intelligence (…). Il faisait aussi l’objet de l’admiration du grand photographe de mode et costumier, Cecil Beaton : Et bien qu’il aimât la mode, elle ne détruisit jamais son sens artistique : il était capable de partager en deux sa vie et dans ses œuvres sérieuses, il était peintre également.
Sa collaboration la plus célèbre reste celle pour le film de Jean Cocteau « La Belle et la bête » en 1946 dont il réalisa décors et costumes. La mort de Christian Bérard est théatrale : l’artiste s’effondre sur la scène du théâtre Marigny, à l’âge de quarante-sept ans en 1949, en mettant la dernière main aux décors et costumes pour « Les fourberies de Scapin » mises en scène par Louis Jouvet.
Références bibliographiques :
Catalogue de l’exposition : Christian Bérard, l’enchanteur. “ La vie secrète de Salvador Dali ” Salvador Dali (éditions Gallimard, 2002). “ Cinquante ans d’arts de vivre et d’élégance ” Cecil Beaton (éditions Amiot Dumont 1954)
Musée d’art moderne Richard Anacréon La Haute-Ville Place de l’Isthme 50400 Granville Tél : 02 33 51 02 94 musee.anacreon@ville-granville.fr
Horaires : le musée est ouvert toute l’année. 1er juin-30 septembre / mardi au dimanche de 14h à 18h, 5 février-31 mai et 1er octobre-30 novembre / mercredi au dimanche de 14h à 18h.
Tarifs : adultes 2,70 €, jeunes et groupes 1,40€.