clamart : ville princesse aux petits-pois
3 juillet 2011La fête des petits-pois de Clamart met à l’ honneur chaque année, en juin, les Arts de la rue.
Cet évènement rappelle le passé de la ville où le petit-pois de Clamart était roi jusqu’à la fin des années 60. Du petit-pois à Clamart, il n’ en reste aujourd’hui que le nom : sente, sentier ou rue des petits-pois. Clamart a donné aussi son nom à une variété ancienne de petit-pois, également à un accompagnement culinaire à base de petits-pois et d’artichauts.
Le petit-pois dont on consomme les graines avant complète maturation appartient à la famille des papilionacées. La célèbre graine originaire d’ Asie centrale, déjà appréciée à l’époque antique par les Égyptiens et les Grecs roulera sa bosse jusqu’au sud de l’Italie où elle sera cultivée au XIX ième siècle. Introduit en France à cette époque, le petit-pois va faire fureur à la cour du roi Louis XIV qui en raffole. Il en exige même sa culture dans ses jardins et donnera le nom de sa maitresse, Madame de fontanges, morte à l’ âge de vingt ans, à un potage à base base de petits-pois. Plus près de nous, au XIXième siècle, un moine et botaniste tchèque, Georges Mendel, père fondateur de la génétique, a choisi de cultiver le petit-pois pour démontrer la manière dont les gènes se transmettent.
Revenons à la fête du petit-pois de Clamart dont l ‘emblème sera pendant une quarantaine d’années, l’adorable Pipiou, oisillon à tête de petit-pois qui a martelé de 1964 à 1967 sur le petit écran le slogan devenu célèbre : on a toujours besoin d’un petit-pois chez soi…
Mais d’où vient la réputation du petit-pois de Clamart ? À un secret de famille, à une graine de génie qui a germé dans le cerveau d’un maraîcher de Clamart. Cette idée qui fut jalousement gardé n’avait rien d’écologique. Elle consistait à arroser les jeunes pousses de ces papilionacées de pétrole afin de faire fuir les indésirables qui les dévoraient comme le mulots, limaces et autres. Le petit-pois de Clamart arrivé en premier au marché des Halles, était la star des étals de Paris et de ses environs.
Le petit-pois, aujourd’hui, passé de mode, n ‘a pas dit son dernier mot et à plus d’ un tour dans son sac…